Les cessions de terrains nus devenus constructibles peuvent faire l’objet de plusieurs taxes. S’appliquent-elles cumulativement au titre d’une même cession ?
L’article 26 de la loi du 13 juillet 2006 portant engagement national pour le logement, complété par l’article 19 de la loi de finances rectificative pour 2006, autorise les communes, pour les cessions intervenues depuis le 1er janvier 2007, à instituer une taxe sur les cessions de terrains nus devenus constructibles à la suite de leur classement, par un plan local d’urbanisme (PLU) ou un document d’urbanisme en tenant lieu, dans une zone urbaine ou dans une zone à urbaniser ouverte à l’urbanisation, ou, par une carte communale, dans une zone constructible.
Codifiée sous l’article 1529 du Code Général des Impôts (CGI), cette taxe est exigible lors de la première cession à titre onéreux du terrain intervenue après son classement en terrain constructible.
Pour sa part, l’article 55 de la loi du 27 juillet 2010 de modernisation de l’agriculture et de la pêche institue une taxe sur la cession à titre onéreux des terrains nus ou des droits relatifs à des terrains nus rendus constructibles du fait de leur classement, postérieurement au 13 janvier 2010, par un PLU ou par un autre document d’urbanisme en tenant lieu, en zone urbaine ou à urbaniser ouverte à l’urbanisation ou, par une carte communale, dans une zone où les constructions sont autorisées, ou par application de l’article L. 111-1-2 du Code de l’urbanisme.
Cette taxe, codifiée sous l’article 1605 nonies du CGI, est exigible au titre de la première cession à titre onéreux à compter du 29 juillet 2010 de terrain rendus constructibles postérieurement au 13 janvier 2010.
Les services du ministère de l’Economie précisent qu’il « résulte des dispositions combinées applicables à ces deux taxes que leur champ d’application se recoupe lorsque la cession porte sur des terrains nus situés sur le territoire d’une commune ayant institué la taxe mentionnée à l’article 1529 du CGI et devenus constructibles à la suite de leur classement, postérieurement au 13 janvier 2010, par un PLU ou un document d’urbanisme en tenant lieu, dans une zone urbaine ou dans une zone à urbaniser ouverte à l’urbanisation, ou par une carte communale, dans une zone constructible.
Dans cette hypothèse, aucune clause de non-cumul entre ces deux taxes n’étant prévue, elles s’appliquent cumulativement au titre d’une même cession« .