RÉP. MIN. 29 Septembre 2015

Modalités d’exécution des travaux de raccordement au réseau d’eau et assainissement.

Pour les immeubles édifiés postérieurement à la mise en service du réseau public de collecte des eaux usées, il incombe aux propriétaires d’exécuter à leur charge ces branchements.

Toutefois, la commune peut se charger, à la demande expresse des propriétaires, de l’exécution des branchements pour la partie située sous la voie publique (C. santé pub., art. L. 1331-2, al. 2).

Elle est autorisée à se faire rembourser par les propriétaires tout ou partie des frais engagés.

Pour ce qui est enfin de la partie strictement privée des branchements, c’est au propriétaire d’effectuer les travaux en choisissant librement son prestataire.

Toutefois, il appartient toujours à la commune ou à son délégataire de contrôler la qualité d’exécution de la partie privée du branchement, ainsi éventuellement que son maintien en bon état de fonctionnement.

S’agissant du raccordement au réseau public d’eau potable, l’article L. 332-15 du Code de l’urbanisme prévoit pour les constructions nouvelles que « l’autorité qui délivre l’autorisation de construire exige, en tant que de besoin, du bénéficiaire de celle-ci la réalisation et le financement de tous travaux nécessaires à la viabilité et à l’équipement de la construction (…) notamment en ce qui concerne la voirie, l’alimentation en eau (…) ».

Ces obligations s’étendent au branchement des équipements propres au réseau public d’eau potable existant.

À l’instar de l’assainissement, le branchement d’eau comporte en effet deux parties, la première à l’intérieur de l’unité foncière, la seconde située sous le domaine public pour assurer la liaison entre la limite de l’unité foncière et la canalisation publique.

Cette seconde section est généralement réalisée à l’initiative de la commune ou du délégataire, qui en demande le remboursement au constructeur.

Il n’existe toutefois pas de dispositions législatives aussi prescriptives que pour le service public de l’assainissement collectif.

Une marge d’appréciation est ainsi laissée aux communes, sous réserve de l’appréciation souveraine du juge, pour définir, dans leurs règlements de service, l’étendue de l’intervention communale en matière d’exécution des travaux de branchement au réseau.

La situation la plus fréquemment rencontrée est celle dans laquelle la collectivité ou son délégataire réalisent les travaux de branchement compris entre le raccordement au réseau et le compteur, et laissent aux propriétaires le soin d’effectuer, en recourant au prestataire de leur choix, la partie privée du branchement située entre le compteur et l’immeuble à raccorder.

Source : JOAN, 29 septembre 2015, page 7464