RÉP. MIN. 15 Novembre 2012

Permis de construire pour l’extension d’un bâtiment existant.

Une construction est considérée légale si elle a été construite avant la loi du 15 juin 1943 relative au permis de construire ou conformément à une législation applicable à l’époque de la construction ou conformément au permis de construire accordé.

C’est au pétitionnaire d’apporter la preuve de l’existence légale de cette construction.

À défaut, la construction sera réputée illégale et la demande de travaux devra porter sur l’ensemble de la construction.

Dans ce dernier cas, si le terrain est inconstructible, l’autorisation ne pourra pas être accordée.

L’acte notarié d’acquisition du bâtiment enregistré depuis plus de trente ans apporte la preuve de l’existence physique de ce dernier depuis plus de trente ans, mais pas de la légalité de la construction.

En outre, la prescription décennale de l’article L. 111-12 du Code de l’urbanisme qui dispose que « Lorsqu’une construction est achevée depuis plus de dix ans, le refus de permis de construire ou de déclaration de travaux ne peut être fondé sur l’irrégularité de la construction initiale au regard du droit de l’urbanisme » ne s’applique pas si le demandeur ne peut pas apporter la preuve de l’obtention d’un permis de construire en bonne et due forme si ce dernier s’avérait nécessaire à l’époque de la construction.

Source : JO Sénat, 15 novembre 2012, page 2607