Le cahier des charges d’un lotissement peut-il fonder une autorisation d’urbanisme ?
Le cahier des charges d’un lotissement est un document contractuel qui lie les colotis entre eux dans une relation de voisinage.
Les relations de droit privé entre propriétaires voisins ne sont pas du ressort de l’administration.
Ainsi, le cahier des charges d’un lotissement s’applique aux personnes résidant dans le lotissement, indépendamment des règles et servitudes d’urbanisme.
N’ayant pas de valeur réglementaire, le cahier des charges ne peut en aucun cas fonder une décision d’urbanisme, même lorsque ce document contient des règles d’utilisation du sol.
Ainsi, une décision d’autorisation ou de refus de permis de construire ne peut trouver son fondement que dans une règle d’urbanisme contenue notamment dans le plan local d’urbanisme, lorsqu’il en existe, ou dans une règle générale d’urbanisme en l’absence de document d’urbanisme local.
Les conditions de délivrance des autorisations d’urbanisme ne remettent pas en cause les droits et obligations régissant les rapports entre les colotis résultant du cahier des charges du lotissement.
Il appartient donc au pétitionnaire de s’assurer que son projet est compatible avec le cahier des charges de lotissement.
Les litiges entre colotis afférents à l’application du cahier des charges relèvent du juge de l’ordre judiciaire.
Le cahier des charges peut être modifié à la demande de l’ensemble des colotis.
Il peut être également modifié par l’autorité compétente, après enquête publique, pour les mettre en concordance avec le plan local d’urbanisme.