Le simple changement d’enseigne relève de la libre appréciation du titulaire du bail commercial concerné et n’est pas soumis à une autorisation administrative préalable.
Seul le changement de secteur d’activité d’un magasin de plus de 300 m² est soumis à un contrôle spécifique au titre des règles relatives à l’équipement commercial.
Ces règles font toutefois l’objet d’une réflexion en vue notamment de leur mise en conformité avec le droit communautaire.
Cette disposition propre au Code de commerce ne doit pas être confondue avec des dispositions du Code de l’urbanisme qui imposent le dépôt d’une déclaration préalable en mairie lors de la modification de l’aspect extérieur d’un bâtiment et autorisent le maire à intenter une action en cas de méconnaissance de cette disposition.
En tout état de cause, les changements d’enseigne résultent de la nécessaire respiration du commerce et relèvent de la seule décision des opérateurs économiques, sans que cela ne prive les collectivités locales et l’État de tout moyen d’intervention dans le secteur de la distribution.
Enfin, le décret relatif à la préemption des baux commerciaux prévu par l’article 58 de la loi du 2 août 2005 en faveur des Petites et Moyennes Entreprises a été publié le 28 décembre 2007.
Ce texte permettra aux communes d’agir en faveur du maintien du petit commerce en centre ville en préemptant certains baux commerciaux à l’occasion de leur cession.
Ces interventions seront effectuées sous le contrôle du juge et devront respecter les principes fondamentaux du droit communautaire et national, notamment les règles de concurrence, de liberté du commerce, et de non-discrimination.