Commissions de suivi de site et définition de diverses mesures en matière d’installations classées.
Le préfet peut créer, autour des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) soumises à autorisation, une commission de suivi de site lorsque les nuisances, dangers et inconvénients présentés par ces installations le justifient.
Ces commissions se substituent aux comités locaux d’information et de concertation (CLIC) et aux commissions locales d’information et de surveillance (CLIS).
Le décret du 7 février 2012 en précise les modalités de constitution et de fonctionnement.
La commission de suivi de site réunit des représentants de l’État, des collectivités locales, des riverains, des exploitants et des salariés des ICPE.
Elle a vocation à constituer un cadre d’échange, à suivre l’activité des ICPE concernées et à promouvoir l’information du public.
Le décret introduit par ailleurs diverses mesures propres aux ICPE.
À l’occasion d’une enquête publique, il réduit à un mois (contre deux actuellement) le délai de saisine du président du Tribunal Administratif par le préfet pour la désignation du commissaire enquêteur.
Il permet de suspendre la caducité des autorisations, enregistrements, déclarations et permis de construire lors d’un recours contre l’une ou l’autre de ces décisions.
Il prévoit enfin la nécessité d’informer les comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail concernés des décisions prises en matière d’ICPE.
Le texte entre en vigueur le lendemain de sa publication (soit à partir du 10 février 2012), à l’exception des nouvelles modalités d’instruction des demandes d’autorisation des ICPE soumises à ce régime et des mesures de publicité associées, qui s’appliquent à compter du 1er juillet 2012.
Les dispositions nouvelles relatives à la procédure contentieuse sont applicables aux installations autorisées, enregistrées ou déclarées après le 1er février 2009 et pour lesquelles le permis de construire n’est pas caduc à la date de publication du décret (le 9 février 2012).