Les intérêts continuent à courir après l’échéance du prêt jusqu’au remboursement.
Une banque accorde à un client un prêt-relais de 24 mois puis, plusieurs mois après l’échéance de ce prêt, un prêt amortissable, en substitution du premier prêt.
La banque réclame à l’emprunteur une somme correspondant aux intérêts impayés du prêt-relais, à compter de sa date d’échéance jusqu’à la date de déblocage des fonds du second prêt.
L’emprunteur conteste, soutenant que le prêt-relais ne pouvait pas avoir été renouvelé sans un nouvel accord des parties.
Son argument est rejeté.
La clause d’un contrat de prêt prévoyant le paiement d’intérêts à un certain taux jusqu’à l’échéance fixée pour le remboursement suffit pour que les intérêts continuent à courir après ladite échéance, si le débiteur ne se libère pas à cette époque.
Note :
Rappel d’une solution ancienne, favorable aux banques.
Tant que le prêt d’une somme d’argent n’est pas remboursé, même si la date d’échéance est dépassée, les intérêts continuent à courir et peuvent être prélevés par la banque sur le compte de l’emprunteur, sans qu’une mise en demeure ou un avenant soit nécessaire.
L’intérêt conventionnel joue donc le rôle d’une indemnité de retard entre l’échéance et le paiement effectif.