Preuve d’une reconnaissance de dette.
Le demandeur, se fondant sur une reconnaissance de dette du 2 juillet 2004, a assigné son épouse en paiement de la somme de soixante mille euros que, dans l’acte, elle avait déclaré avoir reçue à titre de prêt.
La Cour d’appel a rejeté cette demande, au motif que la reconnaissance de dette, qui ne satisfait pas aux exigences de l’article 1326 du Code civil, faute de mention manuscrite en chiffres et en lettres de la somme due, ne constitue qu’un commencement de preuve par écrit.
Le demandeur se devait donc, selon la Cour d’appel, de rapporter la preuve du versement effectif de la somme litigieuse entre les mains de son épouse.
En statuant ainsi, « alors que la règle énoncée par l’article 1132 du Code civil, qui institue une présomption que la cause de l’obligation invoquée existe et est licite, n’exige pas, pour son application, l’existence d’un acte répondant aux conditions de forme prescrites par l’article 1326 du même code, la Cour d’appel a violé les textes susvisés« .