C.E. 22 novembre 2002

Un permis de construire ayant été délivré à une SCI, les travaux ont été interrompus pendant quatre ans à la suite d’une décision d’un tribunal de grande instance.

Ce jugement a cependant été annulé en appel par la cour d’appel.

La question s’est alors posée de savoir si le permis n’était pas devenu caduc au regard de l’article
R. 421-32 du Code de l’urbanisme.

Question :

Cette succession de décisions de justice a-t-elle eu pour effet de rendre caduc le permis initial ?

Réponse :

Non.

L’interruption des travaux, consécutive à un jugement judiciaire, n’a pas pour effet d’entraîner la caducité du permis de construire, en application des dispositions de l’article R.421-32 du Code de l’urbanisme.

En revanche, l’annulation de ce jugement en appel fait à nouveau courir le délai de caducité prévu par ces dispositions.

Note :

Cette décision retient une interprétation raisonnable de la caducité : celle-ci ne peut être opposée quand elle résulte d’une circonstance aussi indépendante de la volonté du bénéficiaire du permis que l’intervention d’une décision de justice interrompant les travaux.

Source : LE MONITEUR, 10/01/03, page 51